Mise en service de la station d’épuration de Roches-lès-Blamont
15 octobre
Après huit mois de travaux, la station d’épuration (STEP) de Roches-lès-Blamont est opérationnelle depuis le 17 septembre. Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) s’est engagée dans la reconstruction complète de la station d’épuration de Roches-lès-Blamont.
Plus moderne, sobre en énergie et respectueuse de l’environnement, cette nouvelle installation, basée sur une filière de lits plantés de roseaux, permet de préserver durablement la qualité des eaux du ruisseau du Gland tout en répondant aux besoins actuels et futurs de la commune.
La commune de Roches-lès-Blamont, d’une population totale estimée à 607 habitants, est dotée d’un réseau d’assainissement de près de 9 km linéaires, qui collecte les effluents vers la station d’épuration, une installation à boues activées mise en service en 1978, d’une capacité de 540 équivalents/habitants (EH).
Face à la vétusté des ouvrages et leur insuffisante capacité pour assurer correctement le traitement des effluents avant leur rejet dans le ruisseau du Gland, Pays de Montbéliard Agglomération a lancé le projet de reconstruction de la station d’épuration, en partenariat avec l’Agence de l’Eau et la Police de l’Eau.
Description, objectif et enjeu de l’opération
L’opération réalisée vise à réduire durablement l’impact anthropique – c’est-à-dire l’empreinte laissée par l’être humain sur son environnement – de la commune sur les sources du Gland, en limitant les pollutions issues des rejets du système d’assainissement.
Jusqu’alors, le traitement reposait sur une station traditionnelle équipée de bassins de décantation et d’un procédé à boues activées, aujourd’hui remplacée par une installation de 750 EH, fonctionnant avec des lits plantés de roseaux et intégrant un traitement physico-chimique du phosphore.
Les principales raisons pour lesquelles le projet a été retenu parmi les solutions alternatives sont :
- Simplicité d’exploitation de la filière de traitement dans un contexte d’accès contraint, notamment en période hivernale ;
- Bonne acceptation de surcharges hydrauliques ponctuelles et robustesse de la filière de traitement ;
- Capacité de traitement complémentaire de l’azote et du phosphore pour préserver le milieu sensible à l’eutrophisation ;
- Faible impact carbone et consommation d’énergie réduite en conditions d’exploitation ;
- Niveaux de traitement optimaux pendant la période d’étiage et maintien d’un écoulement permanent, le rejet actuel de la station d’épuration représentant l’origine de l’écoulement permanent (source du Gland).
Maîtrise d’œuvre : Direction du Cycle de l’Eau / PMA
Exploitant : VEOLIA (SEPM – Eau du Pays de Montbéliard)
Entreprises
Travaux (Groupement) : SIRPE CENTRE EST (conception et équipements) / TP MOUGEY ET FILS (terrassements et VRD)
Coordination SPS : APAVE
Coût et durée de l’opération
Le coût des travaux s’établit à 867 836 € H.T
Les travaux ont duré 8 mois. Mise en service à l’automne 2025.
Plan de financement
Pays de Montbéliard Agglomération : 337 834 € HT
Agence de l’eau RMC : 382 470 € HT
Conseil départemental du Doubs : 147 532 € HT (demande en cours de traitement)
Calendrier de réalisation
Dès 2008, le schéma directeur d’assainissement de la commune conclut sur la nécessité de concevoir une nouvelle station adaptée aux réseaux de collecte unitaire de la commune et redimensionnée à la taille de l’agglomération.
Entre 2020 et mi-2024, suite au transfert de la compétence assainissement à PMA : définition du projet dans le cadre du schéma directeur d’assainissement de PMA, en partenariat avec la commune, les financeurs et les services de l’état (AVP, dossier loi sur l’eau, acquisition des parcelles, études préalables – géotechniques, levés topographiques, diagnostics –, dossier de consultation des entreprises, …).
Mi-2024 à mi-2025 : Consultation et choix des entreprises, négociation de la variante retenue, travaux préparatoires sur chemin d’accès et construction de la nouvelle station d’épuration.
A partir de septembre 2025 : Plantation des roseaux et mise en route de la nouvelle station d’épuration, démolition de l’ancienne et création en lieu et place de la zone de rejet végétalisée.
Zoom sur la filière Azoé
Le bassin versant du Doubs étant situé dans une zone sensible à l’eutrophisation, il était nécessaire de réduire la teneur en azote et en phosphore dans les rejets, afin de limiter la prolifération incontrôlée d’algues dans la rivière en période estivale.
La filière Azoé est une technologie développée et déposée par SCIRPE, qui permet de garantir un niveau avancé de traitement des nutriments (azote et phosphore), en complément du traitement des autres paramètres réalisés par les stations à lits plantés de roseaux.
Cette variante a donc été retenue car elle associe la robustesse des lits plantés de roseaux traditionnels face aux fluctuations de charges de pollution et de charges hydrauliques, propres aux réseaux de collecte unitaires, avec des niveaux de traitement élevés de l’ensemble des paramètres de pollution.
Dernière mise à jour : 15.10.2025