La prévention des inondations

Cycle de l’Eau

Pays de Montbéliard Agglomération repense l’aménagement de son territoire en profitant des milieux aquatiques. Se prémunir du risque inondations permet ainsi de rendre le territoire plus résilient.

Les phénomènes météorologiques extrêmes s’observent de plus en plus fréquemment sur le territoire national : pluies diluviennes, forts orages localisés, coulées de boues, en lien avec l’accélération du réchauffement climatique.

Pays de Montbéliard Agglomération, territoire de confluence du Doubs et de l’Allan, est fortement soumis au risque inondation. Depuis la dernière grande crue de 1990, le territoire s’est équipé de nombreux ouvrages de protection contre les inondations.

L’objectif affiché : prévenir le risque inondation et faire de l’agglomération un territoire résilient.

De la protection à la prévention des inondations

Il existe différentes façons de se protéger contre les inondations.

Les ouvrages les plus courants sont les digues en terre ou digue-mur. Erigées soit de façon linéaire entre la rivière et la zone protégée, soit sous forme d’enclos en parallèle de la rivière, formant un ou des bassins réservoirs, elles permettent de protéger contre les inondations des zones définies à préserver comme des lieux habités.

De nos jours, des solutions alternatives moins coûteuses, comme la restauration de zones naturelles d’expansions des crues (reconnexion, restauration de zones humides, zones tampons) sont étudiées pour prévenir des inondations. Il s’agit de stocker l’eau en amont, sur des zones à moindre enjeux (boisement, prairies…), pour préserver les zones urbanisées et les activités économiques.

La conciliation de la protection et de la prévention des inondations permet d’anticiper et de limiter les inondations pour les crues les plus fréquentes du territoire de l’Agglomération.

Les ouvrages de protection contre les inondations de PMA

Il existe différentes façons de se protéger contre les inondations.

Les ouvrages les plus courants sont les digues en terre ou digue-mur. Erigées soit de façon linéaire entre la rivière et la zone protégée, soit sous forme d’enclos en parallèle de la rivière, formant un ou des bassins réservoirs, elles permettent de protéger contre les inondations des zones définies à préserver comme des lieux habités.

De nos jours, des solutions alternatives moins coûteuses, comme la restauration de zones naturelles d’expansions des crues (reconnexion, restauration de zones humides, zones tampons) sont étudiées pour prévenir des inondations. Il s’agit de stocker l’eau en amont, sur des zones à moindre enjeux (boisement, prairies…), pour préserver les zones urbanisées et les activités économiques.

La conciliation de la protection et de la prévention des inondations permet d’anticiper et de limiter les inondations pour les crues les plus fréquentes du territoire de l’Agglomération.

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Illustration 1 Tim Platt
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Illustration 3 Samuel Coulon
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Protéger le territoire des crues les plus fréquentes

L’occurrence d’une crue se définit par sa possibilité de survenir pour chaque année. Ainsi, une Q100 (crue centennale) est une crue qui a 1 possibilité sur 100 d’être observée chaque année. Ce n’est donc pas une crue qui s’observe 1 fois tous les 100 ans !

Au vu des phénomènes extrêmes et très localisés observés, phénomènes qui vont s’intensifier avec les effets du réchauffement climatique, il est impossible de se prémunir de tous les risques d’inondation et de toutes les occurrences de crues.

Il y aura toujours une crue supérieure voire extrême qui surversera les différents ouvrages de protection contre les inondations, que ce soit à PMA mais également partout ailleurs dans le monde.

L’objectif est donc de se prémunir du risque d’inondation pour les crues les plus fréquentes, et de réfléchir à un aménagement du territoire durable et résilient, favorable à un retour à la normal rapide, après l’observation d’un phénomène extrême.

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La politique de PMA

Pays de Montbéliard Agglomération a érigé plus d’une quinzaine d’ouvrages de protection contre les inondations sur son territoire alors composé de 29 communes.

Aujourd’hui constitué de 73 communes, Pays de Montbéliard Agglomération s’est engagée dans un objectif de protéger et prévenir du risque inondation sur l’ensemble de son territoire pour les crues les plus fréquentes, soit inférieures ou égales à la crue décennale Q10 (crue susceptible d’être observée 1 fois sur 10 chaque année).

Un vaste programme d’identification et de hiérarchisation des zones vulnérables au risque inondation pour les crues inférieures ou égales à Q10 est actuellement mené par le service GEMAPI de l’Agglomération. L’objectif à terme est de pouvoir mettre en œuvre des actions, en concertation avec les communes concernées sur l’ensemble du bassin versant (solidarité de bassin amont/aval).

Afin de se tenir informé de l’actualité et de la réglementation vis-à-vis de la prévention des inondations, Pays de Montbéliard Agglomération est adhérent à France Digues, une association nationale de gestionnaires de digues.

Liens utiles

La surveillance des crues

Le service GEMAPI suit tout au long de l’année les niveaux d’eau des cours d’eau sur le territoire de l’Agglomération.

Conformément aux arrêtés préfectoraux relatifs aux ouvrages hydrauliques de protection contre les inondations et à leurs consignes de gestion, l’Agglomération a mis en place une astreinte inondation 24h/24 pour assurer la surveillance et la gestion du parc lors d’épisodes de crues.

En cas de risque de surverse et d’inondation, les communes possédant des ouvrages hydrauliques sont alertées par le cadre d’astreinte. Les maires peuvent alors mettre en œuvre leurs Plans Communaux de Sauvegarde (PCS) et prendre les décisions qui s’imposent en tant que Directeur des Opérations de Secours (DOS).

Les agents d’astreinte parcourent le terrain pour suivre la stabilité des digues, manœuvrer certains ouvrages, vérifier les niveaux d’eau in situ à l’aide des échelles de crues, et rendre compte de leurs observations.

En plus de l’analyse du suivi des débits fourni par la DREAL, l’Agglomération établit son propre réseau de sondes hydrométriques afin de pouvoir gagner en précision dans la surveillance des crues, et l’alerte aux communes.

C’est la Préfecture qui a la responsabilité d’alerter les communes d’un risque de crue pour 3 vigilances :

Jaune : risque de crue génératrice de débordement
Orange : risque de crue génératrice de débordements importants
Rouge : Risque de crue majeure

Les vigilances crues sont disponibles sur le site Vigicrues.fr.

PMA alerte uniquement les communes qui possèdent des ouvrages de protection contre les inondations et dont elle a la gestion.

A l’heure de la GEMAPI

Aujourd’hui, avec la mise en œuvre de la compétence GEMAPI (GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations), la prévention des inondations est préférée à la protection contre les inondations.

Pour maîtriser les inondations, la priorité est de miser sur des solutions respectant la vie de la rivière, également nommées « fondées sur la nature » :

  • Reconquérir des zones d’expansion de crues : laisser la rivière s’épandre dans des zones à faibles enjeux (prairies, champs, terrains sportifs, ou à défaut dans des bassins spécifiques)
  • Restaurer un fuseau de mobilité aux rivières : conserver et restaurer des méandres dans la rivière afin de limiter la vitesse d’écoulement et ainsi créer des zones naturelles d’expansion de crue
  • Préserver et reconstituer des zones humides naturelles et artificielles, connectées aux rivières.

Les zones humides et annexes hydrauliques présentent un double bénéfice en agissant comme des éponges : elles retiennent les eaux en crues en se gorgeant d’eau et redistribuent l’eau en période de sécheresse, participant ainsi à maintenir un débit en période de très basses eaux. En outre, elles sont peu coûteuses en termes de gestion et d’entretien !

Enfin, lorsque ces actions s’avèrent insuffisantes et/ou ne peuvent être mise en œuvre, des ouvrages de protection complémentaires peuvent être envisagés (digues, barrages, ouvrages hydrauliques).

L’objectif de la compétence GEMAPI est de se servir des capacités naturelles de rétention des milieux aquatiques, de préserver et restaurer l’écologie des rivières pour se prémunir du risque d’inondation et ainsi protéger les zones d’activités commerciales, industrielles et lieux habités.

Il s’agit de tendre vers un territoire résilient, capable d’un retour rapide à une situation antérieure à la crue, favorable à la biodiversité et offrant un cadre de vie agréable aux habitants.

Préservons les zones humides

Préservons les zones humides

La gestion des rivières à l’heure de la GEMAPI

La gestion des rivières à l’heure de la GEMAPI

Dernière mise à jour : 13.09.2023

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