Réhabilitation de l'ex-polyclinique des Portes du Jura

L’objectif de l’Université de Franche-Comté (UFC) est de proposer un projet s’articulant autour de trois pôles : un bâtiment démonstrateur du vecteur hydrogène, la formation professionnelle et l’implication citoyenne dans la transition énergétique. La rénovation du bâtiment prévoit d’inclure des technologies avancées pour la fourniture énergétique. La première brique sera la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques. Ce qui est innovant, c’est qu’il est prévu que l’électricité excédentaire produite en été puisse alimenter un électrolyseur qui produira de l’hydrogène qui sera stocké dans des réservoirs. Une pile à combustible produira de l’électricité en hiver quand la production des panneaux photovoltaïques s’effondrera. L’un des verrous scientifiques au développement d’outils de conception et de simulateurs est la disponibilité de données de consommation représentatives des usages. Le bâtiment au cœur de ce projet sera donc un démonstrateur permettant d’accéder à des données très précieuses et de mettre en œuvre un projet de science participative.

L’industrie prend le virage de l’hydrogène et de nombreuses entreprises cherchent à décarboner leurs produits et procédés. Un des freins à ce mouvement est la formation professionnelle des collaborateurs. L’UFC propose ainsi de les former avec le FCLAB qui propose une offre de formations courtes et qualifiantes permettant de pallier ce manque.

S’agissant de l’implication citoyenne dans la transition énergétique, la dimension de bâtiment démonstrateur et le partage de données est un premier aspect. De plus, le FCLAB préconise de constituer un espace d’exposition pour mettre en valeur la dynamique hydrogène Nord Franche-Comté. Cette « Maison de l’Hydrogène » serait destinée au grand public afin de présenter les projets en cours. Une zone dédiée à la présentation en temps réel du fonctionnement du bâtiment et des flux d’énergie, pourrait être mis en place. Différents partenariats seront également étudiés avec par exemple le Pavillon des Sciences, la délégation régionale France Hydrogène, l’Agence Économique Régionale, le Pôle Véhicule du Futur...

L’Agglomération a été lauréate en 2021 de l’appel à manifestation d’intérêt du CNAM « Au cœur des territoires », avec le projet de développer l’offre de formation de l’enseignement supérieur sur le bassin d’emploi de Montbéliard. C’est dans cette continuité que le CNAM BFC et PMA ont candidaté ensemble à l’appel à projets de la Caisse des Dépôts « Territoires d’industrie 4.0 : anticiper les compétences de demain » et ont été désignés lauréats. L’ambition de ce partenariat entre le CNAM BFC et PMA est de pouvoir compléter l’offre de formation actuelle, dans un objectif de montée en compétences des publics locaux mais aussi d’attraction territoriale. C’est dans cette logique de complémentarité que le CNAM projette une implantation sur le campus des Portes du Jura afin de se rapprocher des partenaires de formation et des structures dédiées à la vie universitaire.

Les formations déjà existantes et à venir se déroulent dans des établissements partenaires, mais le CNAM, pour renforcer sa présence locale, souhaite développer une antenne à Montbéliard. Celle-ci permettra un accueil et une information du public tout en ayant un lieu dédié à la formation « classique ». L’Agglomération met d’ailleurs à disposition du CNAM, depuis la rentrée de septembre, des locaux lui appartenant d’une surface de 160 m² au premier étage de l’ex CDDP situé au cœur du campus. Cela, le temps que l’ex polyclinique soit réhabilitée. 

Le Centre Cycliste d’Etupes, pôle d’excellence et de référence, accompagne depuis 49 ans de jeunes espoirs dans la conjugaison de leurs études, avec la pratique du cyclisme de haut niveau. Les compétences et l’expérience du club sont des atouts incontournables qui ont permis l’émergence de grands noms du cyclisme français. Accueillant des sportifs de plus en plus jeunes et venant de toute la France et de l’étranger, l’objectif est de les mettre dans de bonnes conditions pour leur permettre une pratique optimale du sport. Au total, 15 jeunes seraient accueillis sur le site de l’ex-polyclinique dans des chambres individuelles.

Souhaitant s’insérer dans une logique de partenariat avec différents acteurs, la possibilité de s’installer sur le campus permettrait aux sportifs accueillis d’être dans un cadre dynamique en lien avec l’enseignement supérieur, notamment avec les formations sport et santé, d’être plus visible et facilement identifiable. En France, seulement trois autres centres existent et aucun ne propose cette proximité avec les universités et autres formations.

Suite à une étude financée à 50% par la Banque des Territoires et 50% par PMA, en lien avec le Campus des Métiers et des Qualifications de la maroquinerie et des métiers d’art, le CFA École Boudard, le lycée des Huisselets et la Fédération française de la maroquinerie, a été confirmée la nécessité de mettre en place une entité de production de petites séries cuir et maroquinerie. C’est l’association FRIP’VIE qui portera ce projet ayant déjà une expérience similaire avec le développement d’atelier de couture et acceptant de porter un nouveau projet de diversification de ses activités à proposer aux salariés en transition dans une dynamique de formation, de production et d’emploi. Un nouveau challenge ambitieux et collectif avec :

• un lycée et le CFA-Ecole Boudard pour les formations et les équipements,
• la « PlateForme Technologique Académie du cuir » sur laquelle s’appuyer,
• un Campus des Métiers et des Qualifications de la maroquinerie et des métiers d’arts qui va aider à la rencontre des entreprises.

L’étude de marché menée au préalable donne le cadre d’une entité avec la création d’un atelier et l’embauche d’un encadrant maroquinier prototypiste dans des locaux dédiés. FRIP’VIE a défini un besoin en termes d’espaces et un investissement progressif permettra à terme de configurer les équipements et matériels pour un atelier conforme aux attentes et permettant la formation permanente des salariés sur les postes de travail, la production de petites séries à partir des demandes d’entreprises locales et nationales.

A l’occasion de nombreuses rencontres, les associations et les étudiants ont fait part de leurs idées pour améliorer leur quotidien sur le campus et permettre d’investir pleinement le lieu. Ces derniers souhaitent un espace dédié aux projets et événements étudiants, un espace de travail en capacité d’accueillir les associations étudiantes pour leurs réunions, instances, permanences. Les associations ont aussi exprimé le besoin d’être accompagnées dans leurs projets, initiatives et vie associative par la présence physique de personnes ressources du service du Bureau de la Vie Etudiante de l’UFC ou du CROUS. L’Université de Franche-Comté précise également la nécessité de réserver des espaces à la précarité étudiante avec un espace dédié à une épicerie solidaire et la réservation d’un hébergement d’urgence à prévoir au sein des logements étudiants et jeunes actifs qui seront réalisés par NEOLIA juste à côté.

Cela allant de pair avec de tels espaces, PMA a reçu la candidature de l’Association Atelier Chantier d’Insertion « la Cafet », agréé par les services de l’Etat, fondée et administrée par l’Association de Gestion du CFA du Pays de Montbéliard. La Cafet propose l’installation d’un lieu de convivialité et de petite restauration, ouvert en fin de journée du lundi au vendredi, accessible aux étudiants, chercheurs et salariés du Campus.

Ce nouveau lieu pourra prendre le relai du restaurant universitaire du CROUS uniquement ouvert sur le temps de la pause méridienne. Il s’agira ici d’une offre de snacking de qualité, complétée par une offre de commercialisation de « plat à emporter ». Ce lieu a vocation à devenir un lieu d’afterwork permettant à la communauté locale de prolonger la journée d’étude ou de travail de façon conviviale avant de quitter le campus. Il pourrait aussi devenir un outil de communication pouvant relayer en direction de la communauté du campus diverses informations. L’idée est de faire savoir « localement » ce qui se passe sur le campus et aux alentours pour alimenter la dynamique et contribuer au développement du sentiment d’appartenance à la communauté du campus de Montbéliard.